New York City
The Big Apple. En effet, c'est grand, très grand. Qu'on aime ou pas les grandes villes, c'est une expérience à vivre. Ami(e)s de notre calme campagne française, il faudra s'habituer au bruit (on se fait au bout de quelques jours à ce bruit permanent, à toute heure du jour et de la nuit), à la pollution (odeur qui donne carrément la nausée à certains coins de rue - non, NY n'est pas une ville propre du tout), au rythme de vie effréné (le cliché new yorkais des séries à la Sex and the City est bien vérifiable : on est baignés dans cette fourmilière de gars en costumes propres sur eux, de filles aux talons vertigineux marchant à toute allure, tous ayant à la main un latte de chez Starbucks ou le dernier laptop Apple).
L'été à New York est très chaud : une chaleur moite accentuée par les bouches de métro soufflant un air brûlant sur les routes, les rejets des climatisations, les pots d'échappement. Les premiers jours de mon voyage, l'écolo que je suis a pesté contre les clim' omniprésentes... avant de vouer un véritable culte (shame on me) à ce Dieu-Du-Vent-Frais implanté dans chaque boutique, rame de métro, bus, musée, et franchement... indispensable pour les new yorkais "écrasés" par la chaleur au creux des buildings.
Les buildings, justement, premier regard vers Manhattan, et voilà ce qui attire l'attention de nous, petits français : les grattes-ciel ! Des immeubles vertigineux, à l'architecture travaillée et souvent surprenante (par exemple : le Flatiron Building qui, comme son nom l'indique, possède la forme d'un fer à repasser !). Des vitres, des vitres, du métal, et une super façon de repérer les touristes : ce sont les seuls ayant le nez en l'air !
En Amérique, New York City, c'est un endroit à part, rassemblant les "clichés" américains tout en se distinguant du reste des États-Unis. Ville cosmopolite, on y croise des dizaines de nationalités différentes. Dans le métro : des affiches en espagnol, des pancartes en chinois, le chauffeur criant son message dans un américain mâchouillé. Dur, dur de comprendre toutes les subtilités du jargon, même si comme moi on est habitués au séries et films u.s en VO. Mais pas de panique niveau compréhension, à New York le nombre de touristes est affolant, et les habitants l'ont bien compris. Et à peine ai-je sorti ma bible mon guide du Routard dans la rue qu'un gentil jeune homme m'aborde pour m'indiquer le trajet le plus simple, et le voilà même qui m'aide à porter ma valise dans les escaliers du subway (habituée de Paris, je suis tombée de haut face à cette courtoisie presque démesurée). Bousculée sur un trottoir par une montagne un homme d'environ 2 mètres, j'ai droit immédiatement à de plates excuses et un re-lissage de mon t-shirt. Dingue.
Une ville cosmopolite, donc. Et pour moi ça veut dire une chose : great food !!! Et oui, on est loin de la capitale où le moindre repas miteux coûte un bras (j'ai souffert à Londres du manque de nourriture saine, bon marché et facile à manger au rythme "touriste" c'est à dire sans préparation). Ici, il y en a pour tous les goûts, et tous les prix ! Mention spéciale au Whole Foods Market, supermarché bio très tendance (on peut composer soi-même ses plats à emporter ou à manger sur place, en plus de pleins de produits frais à emmener chez soi, que demande le peuple ?), loin loin loin du diner de quartier aux mets caloriques, mauvais et cher que je m'attendais à croiser à chaque coin de rue (hum mon préjugé était assez énorme je dois dire). Il faut savoir que New York est qualifiée comme la ville la plus "maigre" des États-Unis... bon, je suis quand même restée choquée devant des gamins n'ayant même pas encore atteint le collège et pesant déjà 50-60 kg... paquet de chips à la main en toutes circonstances. Donc, pour une française comme moi pas fana des McDo (j'ai quand même tenté le McDo de Wall Street, soyons sérieux) et autres BBQ, cette ville a répondu à mes attentes culinaires ! On mange aussi très bien italien, chinois (à Chinatown évidemment), français, hongrois, etc...
Et en étant bien nourris, on peut jouer au vrai touriste avec plus de talent !
Tout d'abord, la ville regorge de musées plus passionnants les uns que les autres. Fan d'art moderne, j'ai évidemment adoré le Museum of Modern Art (MoMA pour nos amis les américains qui aiment raccourcir les mots), mais également le Metropolitan Museum of Art (Met), déjà pour sa taille... hallucinante : plan(s) et multiples questions aux gardiens indispensables sous peine de passer un mois dans ce labyrinthe. Il y a également le Guggenheim, la Frick Collection, le musée de l'immigration à Ellis Island... tous passionants. On y passerait des journées entières !
Et quand on en a marre des musées, il y a un autre indispensable à New York City : la comédie musicale à Broadway ! C'est LE truc à faire. Les places s'achètent moitié prix le matin à Times Square, pour un spectacle en début d'après-midi. Les prix y sont donc un peu moins exorbitants (les places "Partial View" - c'est à dire sur le côté - s'achètent à $50-env.40€ au lieu de $100-env.80€, alors que les meilleures places plein tarif dépassent les $200-env.160€). Mais le prix et le levé tôt pour faire la queue à Times Square valent largement le coup.
J'ai été voir Billy Elliot, et durant 3h de spectacle (une prouesse vu la performance des acteurs) j'ai eu droit aux clichés des musicals les plus croustillants : rideau de paillettes, fausse neige, décors entrant/sortants de la scène, morceaux de claquettes démentiels, vols planés accrochés à une sangle sortant du plafond, beaucoup d'humour (dans un américain très simple à comprendre), de lumières et de costumes magnifiques. Fan de danse classique, j'ai jubilé. Et si on a les entrechats en horreur, le show est quand même assuré et transporte... au premier mais aussi second degré (so clichéééé - avec l'accent english) ! Je suis ressortie avec l'envie de m'élancer dans les airs avec un tutu rose et de ne plus jamais fermer les yeux pour garder les petites paillettes y scintillant encore (projet que j'ai malheureusement du abandonner pour des raisons évidentes).
Et si on n'aime pas les comédies musicales (non, sérieux ???), alors il y a... le Shopping (avec un S majuscule, s'il vous plaît) : pour tous les goûts ! De supers friperies où on trouve d'anciennes robes de demoiselles d'honneur à $1 (là je revois une scène de Fight Club avec Helena Bonham Carter), des stilettos à prix cassés, des vêtements dingues aux plus basiques (Old Navy est leur H&M), on y trouve son compte. On croise aussi des comic book stores à l'américaine (cette fois-ci j'ai pensé à Kick-Ass), des confiseries démesurées (M&M's World), des magasins d'accessoires fait à partir de récup' (Sustainable), des boutiques de peluches sur mesure (Build a Bear)... !
Pour les amoureux de la "nature" (entre guillemets... oui, la nature que je vais vous présenter n'est pas très "naturelle", justement... mais on fait comme on peut), quoi de mieux qu'un détour par Central Park ? Très animé le weekend, ce parc entièrement artificiel à quand même son charme : concerts plein-air l'été, parties de base-ball, bronzage près du lac, roller, vélo, arts martiaux... c'est ici qu'on prend un bon bol "d'air" entre les arbres surplombés en arrière-plan de nos chers grattes-ciel.
Les centaines de choses à faire et de lieux mythiques à (re)découvrir font de New York City une ville à part ! Dépaysement certain, et ennui inexistant !!!